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Historique du Bagad du CIN de Saint-Mandrier

Le Bagad du CIN de Saint-Mandrier est né initialement du Bagad du Groupe des Ecoles de Mécaniciens (GEM) de Saint-Mandrier, ayant lui-même vu le jour en 1957 sous l’impulsion des apprentis-mécaniciens bretons ou d'origine bretonne. Les « Armoricains » représentaient alors une population relativement importante dans la marine, parmi les mécaniciens dont l'école était implantée sur la presqu'île de Saint-Mandrier depuis 1936.

Plusieurs facteurs sont à l'origine de la naissance de cette formation musicale : l'éloignement, la nostalgie du Ponant liée à un besoin légitime de pérenniser les traditions et le folklore ; en somme, une manière comme une autre de retrouver l'air du pays, de garder le contact avec sa région d'appartenance mais aussi de faire connaître l'école dans la région Provence Côte-d’Azur.

Il y a un peu plus de trente ans, le 25 novembre 1977, le Bagad et le GEM ont été endeuillés par la catastrophe aérienne de Prémian, au cours de laquelle le commandant en second, deux officiers, trois officiers-mariniers, dix-huit quartiers-maîtres, matelots et apprentis mécaniciens du Bagad périrent avec l'équipage du Nord Atlas qui les ramenait d'une manifestation officielle à Mont-de-Marsan. Depuis, chaque année, une cérémonie de commémoration se déroule devant la stèle implantée sur le site Saint-Georges du CIN de Saint-Mandrier en souvenir de ce tragique accident et des disparus (cf. page dédiée au récit de « Prémian »).

Quatre mois après le drame, d'autres marins ont pris le relais afin de faire renaître la formation de ses cendres. En 2012, une cérémonie, particulièrement émouvante, a permis aux membres du Bagad actuel d’accompagner le recueillement des familles des disparus toujours très fortement touchées et de rendre hommage à ceux qu’ils considèrent comme leurs « anciens ».

Cela fait plus de cinquante ans que le Bagad du Centre d'Instruction Naval de Saint-Mandrier, se produit partout dans l'hexagone : du Sud-ouest à la Normandie, en passant par la Lorraine, et les pays de Loire ; mais aussi à l'étranger, comme à Hong Kong en juillet 2007, sur invitation du consul de France pour la célébration du 14 juillet. Le groupe est connu et apprécié pour son savoir-faire et son dynamisme ; ne comptant pas ses efforts, il effectue plus de 30 prestations extérieures chaque année, mêlant cérémonie officielle et spectacles moins protocolaires.

Le Bagad du CIN de Saint-Mandrier n'est pas une formation de professionnels au sens propres. Il est composé d'une trentaine de personnes, toutes volontaires, issues des quatre coins de la France, qui, en plus d'être des marins et des militaires professionnels, ont en commun la passion pour la musique celtique.

À l'origine, ne pouvaient « sonner » dans ce Bagad que des mécaniciens de la flotte qui étaient affectés au GEM. Mais restructurations internes à l’école faisant, toutes les spécialités du « pont » comme de la « machine » sont aujourd’hui représentées sans distinction. On y trouve des mécaniciens, des électriciens, des électromécaniciens et également, des personnes de spécialités à dominante opérationnelle (armes, détection, informatique et communications).

Le Bagad est majoritairement composé d'élèves qui restent en moyenne six mois en école, et de personnels permanents (instructeurs ou du service général) qui eux, permettent d’assurer la continuité indispensable au fonctionnement de cette formation musicale. Les hommes et les femmes, en plus d'être des spécialistes dans leur métier, apprennent pour la plupart, et pour la première fois de leur existence, à jouer d'un instrument. Dès lors, dans ces conditions la difficulté est importante, car il faut former sans cesse de nouvelles recrues dont le challenge est de maîtriser en moins de deux mois, un répertoire comptant plus de 25 morceaux (marches, ballades, complaintes, danses), de manière à ce que la formation puisse toujours honorer ses engagements et ses sorties programmées, et « dieu sait » s'il y en a !

Pour tous les sonneurs, c’est une opportunité extraordinaire que seul le Bagad du CIN de Saint-Mandrier offre en permettant à chacun d’apprendre et de transmettre à son tour aux nouvelles recrues, un ensemble de savoirs, riches de traditions, de folklores, et de connaissances musicales. C’est également une aventure humaine riches des rencontres avec d’autres régions, d’autres mentalités.

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